Histoire
Malycia ne connaît pas ses parents biologiques, elle ne les a jamais vus. Sa mère, Alecia Lestrange, sœur de Rodolfus Lestrange, était tombée follement amoureuse d’un jeune homme prénommé Sirius pendant ses études à Poudlard. Mais voyez-vous, Sirius était le fils indigne de sa famille, la famille Black… alors la liaison entre Alecia et Sirius avait vite été interdite. Ils se voyaient donc en cachette la nuit et s’écrivaient. À la fin de leurs études, Alecia pris la fuite pour aller rejoindre Sirius qui vivait chez les Potter. Alecia se rendit compte qu’elle était enceinte quelques mois plus tard, sa grossesse coïncida avec celle de Lily Evans, devenue Potter, la vie des deux couples n’aurait pu aller mieux. Alecia donna naissance à une petite fille qui fut baptisée Malycia en novembre et Lily donna naissance à un fils, Harry, en juillet. Le cours des choses fut perturbé lorsque la famille Potter fut assassinée, Sirius fut emprisonné pour un crime qu’il n’avait pas commis et Alecia ne s’en remit jamais. On avait trouvé une famille d’accueille pour chaque bambin… Harry chez des parents moldus et Malycia chez les Malfoy, plus proches parents qu’elle avait suite à l’emprisonnement de son oncle Rodolfus.
Chance ou malchance, Lucius Malfoy accepta Malycia sous son toit, espérant faire d’elle une fille modèle qui ne serait pas à l’image de ses demeurés de parents. Malycia grandit donc avec les enfants Malfoy soit Drago et sa jumelle Caitlin. Lucius avait une poigne de fer, on ne devait pas dire un mot quand il parlait, puis on devait obéir. C’est ce que Malycia tenta de faire. Malheureusement pour elle, se faire apprécier de ses parents adoptif n’était pas gagné…
Journal de MalyciaPage non datée :
J’ai froid, j’ai faim…j’ai peur...Il y a deux jours que je suis enfermée ici… je voudrais sortir, me dégourdir les jambes. Je suis cloîtrée dans ma chambre, je l’entends crier, c’est insupportable. J’ignore comment elle fait pour rester fière et droite devant lui alors que son simple regard me fait trembler et me donne envie de pleurer. Je veux sortir de cette maison des horreurs…Ceci est un extrait du journal qu’à écrit la jeune femme à en devenir qu’était Malycia il y a 6 ans. Pour la première fois, Caitlin s’était dressée entre la jeune Black et Lucius, elle avait tenté de mettre un terme aux tortures infligées à sa sœur adoptive. Malheureusement ses tentatives avaient été vaines, Malycia s’était retrouvée enfermée dans sa chambre et Caitlin avait payé sous les doloris.
Des jours comme celui-là, Malycia en vit plusieurs. Lucius instaurait sa loi dans le manoir… rien à dire rien à faire. Plus les jours passaient plus les cris se multipliaient. Évidement rien ne devait paraitre. Lorsque les invitations pour Poudlard arrivèrent jusqu’aux enfants, ce fut comme une bénédiction venant du ciel. Les trois jeunes quittèrent le manoir, le cœur en fête… ne sachant pas qu’à leur retour les choses seraient pires.
Lucius les attendaient de main ferme, heureusement pour eux, les héritiers avaient été envoyés à Serpentard, tout le contraire de Malycia qui avait intégrer une autre maison. Elle fut punie, certes, privée de repas pendant une semaine, puis envoyée ne pension chez un ami de Lucius. Ex mangemort disait-on à ce moment, celui-ci s’adonna à la rééducation de Malycia avec un pur bonheur… Lorsque celle-ci revint au manoir un an plus tard, même Caitlin ne la reconnue pas… elle avait changé. Elle avait vieillit d’un coup, son corps s’était formé… et son âme semblait noire comme les ténèbres. Elle ressemblait à une poupée de porcelaine hantée par un esprit mauvais…ce qui plut tout de suite à Lucius. Cependant lorsque les regards étaient tournés, l’esprit maléfique disparaissait pour ne laisser qu’une poupée vide, brisée de l’intérieur.
RP TestLa pièce était sombre et une vague odeur de brûlé flottait dans l’air. Dans un coin, une jeune femme était repliée sur elle-même. Sa respiration était saccadée, rauque. Sur une table qui trônait au milieu de la pièce, la silhouette d’un enfant se dessinait. Garçon ou fille, difficile à dire dans la pénombre. Le petit corps était tremblant, le grand tout autant.
La porte s’ouvrit brusquement… Accompagnée d’un grincement sinistre, la lumière se glissa en douce dans la pièce, mais pas suffisamment pour bien éclairer. Des pas résonnèrent et les corps tremblèrent un peu plus. La porte se referma dans un second grincement, plus sinistre encore que le premier. La noirceur qui occupait la pièce fut chassée lorsque le nouvel arrivant alluma une torche accrochée au mur. Un spectacle navrant fut alors éclairé, le corps de l’enfant identifié. N’importe qui aurait pu reconnaître le joli visage de l’enfant qui avait été porté disparu quelques semaines plus tôt. La jeune femme dans le coin était la fille adoptive d’une noble famille de sang pur, la famille Malfoy. Son prénom : Malycia.
C’est vers elle que se dirigea premièrement le nouvel arrivant, la prenant par le poignet pour l’attirer d’un geste brusque contre lui. Le corps de chiffon de la jeune femme ne pu que suivre le geste et se retrouver tout contre le torse de son tortionnaire. Malycia pu sentir une poigne ferme sur son bassin, puis une poignée de métal froid dans sa main. L’homme referma sa main libre sur celle de la jeune femme, la forçant ainsi à tenir solidement ce qui s’avérait être un tisonnier qui avait passé près d’une demi-heure la pointe au feu. Malycia ferma les yeux, sachant trop bien ce qui les attendait, elle et l’enfant, mais une voix doucereuse lui murmura de les ouvrir. Son obéissance fut accompagnée par un mouvement de bras de son marionnettiste et suivit par un hurlement à donner froid dans le dos. La pointe du tisonnier était maintenant posée entre les omoplates de l’enfant, provoquant des spasmes dans tout le petit corps. L’odeur de la chair brûlée donna un haut le cœur à Malycia qui se reprit rapidement. D’un geste précis, le tortionnaire enfonça la pointe du tisonnier brulant dans la chair du garçon, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Par la suite, plus les secondes passaient, plus les cris faiblissaient en même temps que la vie fuyait le corps de l’enfant. Lorsque l’objet de métal fut retiré, le gamin agonisait.
-Pauvre enfant, n’est-ce pas, ma colombe ?
Malycia était au bord de l’évanouissement. Seul un gémissement plaintif sortit de sa bouche lorsqu’elle tenta de répondre. Ce gémissement fit rire l’homme qui sortit sa baguette magique.
-Ne devrait-on pas abréger ses souffrances, ma belle ?
La jeune femme tremblait de la tête aux pieds, elle avait le cœur au bord des lèvres et la tête qui tournait. Elle-même voulait mourir en ce moment, alors elle se doutait bien que ce que l’enfant voulait c’était en finir… Voyant qu’elle ne répondait pas, le tortionnaire leva sa baguette vers l’enfant, puis se ravisa.
-Non… c’est toi qui vas le faire…
Puis il mit la baguette dans la main de Malycia et referma sa propre main dessus comme pour le tisonnier. Dans un geste lent il la pointa vers le corps presque mort.
-Tu connais la formule, mon poussin… Vas-y.
Tremblant comme une feuille, Malycia murmura cette formule maudite qui avait tué tant de gens par le passé. Un éclair vert alla frapper de plein fouet le petit corps du martyr qui sombra dans le sommeil éternel de la plus injuste des façons. Ce que Malycia ne savait pas, c’est qu’elle n’avait jamais envoyé le sort... C’était l’homme qui l’avait lancé d’un sort informulé pour lui faire croire qu’elle avait tué l’enfant, manipulant son âme à sa guise.
Lorsque Malycia regagna sa chambre, elle s’effondra sur le lit. Il lui restait 3 semaines avant son retour au manoir Malfoy. Trois semaines d’Enfer avant de retourner dans un autre Enfer. Elle jeta un coup d’œil à la lune à travers la fenêtre, se rappelant la promesse qu’elle s’était faite la première fois qu’elle s’était assise sur ce lit : d’ici la fin de son séjour, elle volerait vers la liberté. Sa promesse était en cours de réalisation. Elle avait lu beaucoup au sujet des animagis. Elle avait feuilleté tous les livres à sa disposition dans ses temps libres. Elle était arrivée jusqu’à ce jour à une transformation partielle. Elle n’avait plus la force de continuer, elle était exténuée. Elle s’endormit là en quelques minutes, pour se réveiller quelques heures plus tard, en sueur. Le visage du petit ange qu’elle avait tué revenait la hanter. Dans son désespoir, elle se leva et marcha vers la fenêtre, son regard braqué sur la lune qui brillait doucement dans le ciel.
Cette nuit-là, les portes du ciel lui furent ouvertes alors qu’elle déployait ses ailes pour la première fois, un corbeau aux plumes noirs s’éloignant d’un grand manoir aux horreurs. Le lendemain matin, elle fut bien sûr de retour dans sa chambre : elle ne voulait pas que son secret soit connu. Elle savait de toute façon que, si elle fuyait, Lucius lui remettrait bien vite la main au collet… Et tout serait pire que pire.